Le volet Emploi et Entrepreneuriat poursuit en 2025-2030 la production de connaissances pertinentes et rigoureuses sur l’intégration des jeunes en emploi et leur dynamisme entrepreneurial au Québec et ailleurs, par le prolongement ainsi que le renouvellement des travaux de recherche et d’activités de mobilisation des connaissances. Ces travaux permettront de consolider encore l’approche originale du volet, axée sur : 1) une perspective processuelle de l’insertion professionnelle des jeunes (qui tient compte de l’alternance et de la progression des séquences de travail et de non-travail), ainsi que des dynamiques entrepreneuriales (des intentions à la pérennisation des entreprises); 2) une définition élargie du travail afin d’appréhender ses multiples formes, hybridations, alternatives et zones grises (salarié, autonome, traditionnel, en territoire, précaire, informel, temporaire, etc.); 3) la considération des cadres nationaux et internationaux de régulation du travail, incluant les politiques et mesures de l’État; les normes, lois et conventions; et la variété des formes organisationnelles (entreprises, industries, plateformes); 4) la subjectivité, les rapports au travail et la voix des acteurs de l’écosystème de l’emploi : les jeunes, les employeurs, les intervenants, les formateurs, les décideurs, les syndicats, etc.; 5) l’éclairage des inégalités sociales et de la diversité au travail chez les jeunes : entrepreneurs, diplômés, étudiants, élèves, autochtones, migrants, jeunes en région éloignés, en situation de vulnérabilité, bénéficiaires de services, ex-placés et judiciarisés, etc. Notre programmation agit en tant que catalyseur de savoirs et de levier d’initiatives prometteuses pour mieux comprendre et intervenir sur les réalités, représentations et besoins des jeunes ainsi que sur la configuration d’acteurs qui interagissent en matière d’emploi et entrepreneuriat, et dans un but de sécurisation à long terme des parcours. Recouvrant les objectifs du Plan d’action jeunesse 2025-2030, quatre axes spécifiques de recherche, de mobilisation d’acteurs et de connaissances sont prévus.
Axe 3.1. Difficultés d’insertion et soutiens à l’intégration durable en emploi
Malgré la grande contribution de la jeunesse à l’économie québécoise depuis cinquante ans, y compris lors des récentes pénuries de main-d’œuvre, certaines catégories de jeunes peinent à s’intégrer ou à se maintenir sur le marché du travail, en dépit de leur volonté d’y contribuer. Les travaux de la CRJ poursuivent lors de cette nouvelle phase tant l’analyse des difficultés d’insertion et des besoins spécifiques de diverses catégories des jeunes (à faible revenu, migrants, racisés, d’expression anglaise, autochtones, judiciarisés, parmi d’autres), que le bilan des soutiens, des programmes et des services d’emploi pour y répondre, incluant le point de vue des autres acteurs de l’écosystème d’emploi (État, organismes, employeurs, syndicats). Les activités de recherche et de mobilisation des connaissances portent d’un côté sur la nature, les sources, les formes et les catégories de la vulnérabilité dans les parcours d’emploi (mobilité sociale, pauvreté, migration, judiciarisation, etc.); et de l’autre côté, sur les enjeux entourant l’offre, l’accessibilité, l’adaptation et l’impact des politiques d’emploi (contraintes d’accès aux services, impact des programmes, intersectorialité, formes du non-recours, évolution de l’écosystème de soutiens, etc.).
Axe 3.2. Conditions d’emploi, conditions de vie et articulation des sphères du parcours
Il est désormais établi que les jeunes font l’objet d’un traitement différencié dans les milieux du travail, ainsi que l’interdépendance étroite du travail avec les conditions de vie et d’activité dans d’autres sphères (revenus, santé, logement, études, famille, citoyenneté). Les travaux de la CRJ poursuivent l’analyse comparative des conditions d’emploi et des dimensions de la précarité (sens du travail, bien-être, risques psychosociaux, conditions matérielles, etc.), selon diverses caractéristiques (par âge, genre, secteurs, salaires, horaires, qualifications, protections, secteurs d’activité) des emplois occupés par les jeunes adultes et adolescents, ainsi que des contraintes, inégalités et stratégies en dehors de l’emploi. Ils prolongent la réflexion pluridisciplinaire amorcée dans la phase précédente sur l’articulation études-travail-famille, appuyée sur plusieurs recherches qui tiennent compte de l’évolution historique du travail des étudiants, des inégalités sociales qui y sont associées, des perceptions et de l’accompagnement des parents des jeunes qui travaillent, du positionnement des institutions scolaires face au travail adolescent, des effets de la Loi sur l’encadrement du travail des enfants, des préoccupations des employeurs, et des soutiens à l’articulation études-travail-parentalité au Québec et dans d’autres pays. La prise en compte des conditions de vie plus larges des jeunes (logement étudiant, accès à la propriété, endettement, etc.) demeure une perspective clé de ces travaux.
Axe 3.3. Défis technologiques, climatiques, métiers et compétences du futur
Le marché du travail subit des transformations structurelles profondes, découlant entre autres de l’accélération des avancées technologiques et de l’intensification des problèmes préexistants (crise climatique, pénurie de main-d’œuvre, dérégulation des emplois et des industries traditionnelles). Les travaux de la CRJ abordent la transformation des emplois actuels et la configuration des emplois futurs à partir de la perspective des travailleurs et des employeurs. Les recherches portent sur divers aspects de l’emploi (conditions d’emploi, formation et adaptation des compétences, effets sur l’emploi sous-qualifié, environnements de travail, culture scientifique, parmi d’autres) liés aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle, à la révolution logistique et aux nouvelles industries mondialisées (par exemple celle du stockage). Cet axe poursuit aussi l’analyse conjointe de l’emploi et de l’environnement, en mettant l’accent sur les définitions et répertoires de compétences, stages, emplois, adaptations de métiers « verts », la formulation des politiques en lien à la transition écologique, l’économie circulaire, l’économie verte et le développement durable. Les enjeux d’attraction et d’intégration durable de la main-d’œuvre jeune sont examinés au regard des défis du recrutement, de la formation en milieu du travail et de l’adaptation des milieux tout en considérant les enjeux d’équité (âge, genre, catégorie professionnelle) associés aux métiers du futur et à l’évaluation des modèles prometteurs d’expérimentation dans ces domaines.
Axe 3.4. Entrepreneuriat et repreneuriat individuel et collectif
Comme démontré ailleurs, la vitalité, la résilience, la performance et l’innovation de l’économie canadienne et québécoise reposent fondamentalement sur des petites et moyennes entreprises. Les travaux de la CRJ poursuivent la production et la valorisation des recherches sur l’entrepreneuriat, le repreneuriat et la relève économique sous une approche processuelle (intentions, conception, émergence, pérennisation, transfert ou fermeture) des entreprises individuelles et collectives, y compris de l’écosystème de soutiens institutionnels qui assurent leur réussite aux diverses étapes. La mise à jour du portrait statistique de l’entrepreneuriat jeunesse au Québec sera réalisée par l’étude à la fois de la culture entrepreneuriale (tant sous l’angle des dynamiques régionales et des facteurs qui forgent l’esprit d’entreprendre que de l’entrepreneuriat inclusif) et de l’activité entrepreneuriale (entrepreneuriat hybride, carrière entrepreneuriale des étudiants universitaires, entrepreneuriat scientifique). De plus, bien que le taux de jeunes repreneurs d’entreprises au Québec est faible, on se penchera sur le repreneuriat chez les jeunes (enjeux de financement des jeunes propriétaires d’entreprises; défis de la transférabilité des entreprises dans le secteur agricole, parmi d’autres). Les recherches sur l’entrepreneuriat collectif et l’économie sociale se poursuivent (trajectoires et motivations des jeunes dans leur choix de ce modèle économique, les défis rencontrés par les entreprises collectives dirigées par des jeunes), tout autant que celles documentant les mesures prometteuses et de soutien à l’entrepreneuriat (impact du mentorat, des mesures financières aux entrepreneurs collectifs, retombées en contexte autochtone de l’insertion dans des coopératives de travail)dans le contexte actuel de réductions budgétaires.
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