Inégalités académiques :
Les défis de la sous-diplomation chez les jeunes ex-placé.es
Cette infographie présente les principaux faits saillants tirées du rapport Transitions à la vie adulte et égalité des chances : analyse des parcours scolaires des jeunes ex-placé·e·s (Goyette, Picard et Esposito, 2025).
L’étude présente différents enjeux liés à la scolarisation des jeunes ex placé·es. Elle est le fruit du jumelage de données issues des ministères de l’Éducation (MEQ) et de l’Enseignement supérieur avec les données de trois vagues de l’Étude sur le devenir des jeunes placés (EDJeP).
La combinaison des données ministérielles avec celles de l’étude longitudinale donne un éclairage inédit sur la scolarisation des jeunes jusqu’à l’âge de 23 ans. Il en ressort de préoccupants constats, surtout en regard du niveau de diplomation. Pour les jeunes de la population générale, si l’atteinte de la majorité coïncide généralement avec une importante étape du parcours scolaire des jeunes, comme l’obtention du diplôme d’études secondaires (DES), la sortie de placement constitue une rupture qui vient bien souvent affecter le parcours scolaire d’un nombre significatif de jeunes ex placé·es.
Faits saillants
- 56,8 % des jeunes ex placé·es n’ont ni diplôme, ni qualification à l’âge de 21 ans.
- 39,1 % des jeunes ex placé·es quittent définitivement l’école dans l’année qui suit l’atteinte de leur majorité.
- 22,8 % des jeunes ex placé·es ont leur diplôme d’études secondaires (DES) avant l’âge de 23 ans, contre 85,7 % pour l’ensemble des jeunes québécois·es du même âge.
- 24,9 % des jeunes ex placé·es non diplômé.es vivent au moins un épisode d’itinérance avant l’âge de 19 ans, un pourcentage qui augmente à 35,0% deux ans plus tard.
- La réalisation d’une formation professionnelle constitue un important vecteur de stabilité (résidentielle, facteurs psychométriques, santé, etc.) pour les jeunes ex placé·es.
- Les jeunes ex placé·es ayant complété leur DES ou une formation professionnelle ont bénéficié de plusieurs facteurs de protection, tels que des placements stables et à un plus jeune âge ainsi qu’une plus grande stabilité résidentielle (voir annexe).
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