Notice bibliographique
Coronado-Montoya, S., Abdel-Baki, A., Crockford, D., Coté, J., Dubreucq, S., Dyachenko, A., Fischer, B., Lecomte, T., L’Heureux, S., Ouellet-Plamondon, C., Roy, M.-A., Tibbo, P., Villeneuve, M., et Jutras-Aswad, D. (2024). Preferences of Young Adults With Psychosis for Cannabis-Focused Harm Reduction Interventions: A Cross-Sectional Study. The Canadian Journal of Psychiatry/La Revue canadienne de psychiatrie, 69(7).
Résumé
Objectifs: L’usage du cannabis est répandu chez les personnes en phase précoce de psychose (PP) et est associé à de moins bons résultats de traitement. Quelques interventions ciblées sur le comportement d’usage du cannabis dans cette population existent, dont la plupart sont axées sur l’abstinence et aucune sur la réduction des méfaits. De nombreuses personnes souffrant de PP ne chercheront pas de traitement pour leur usage de cannabis parmi les options thérapeutiques actuelles. Comprendre les préférences des interventions de réduction des méfaits axées sur le cannabis peut être la clé pour améliorer les résultats. La présente étude visait à déterminer les préférences des jeunes adultes souffrant de PP et utilisant le cannabis pour les interventions de réduction des méfaits axées sur le cannabis.
Méthodes: Quatre-vingt-neuf jeunes adultes du Canada avec une PP intéressés à réduire les dommages liés au cannabis ont été recrutés. Un questionnaire en ligne combinant la méthodologie conventionnelle des sondages et deux expériences de choix discrets (ECD) a été administré. Une ECD mettait l’accent sur les attributs des principales interventions de réduction des méfaits (ECD 1) et la deuxième, sur les attributs des sessions de rappel (ECD 2). Nous avons analysé celles qui utilisaient des modèles de régression logistique mixtes classés et ordonnés. Les questions de préférence utilisant une méthodologie d’enquête conventionnelle ont été analysées à l’aide de statistiques sommaires.
Résultats: Les caractéristiques préférées pour les interventions de réduction des méfaits axées sur le cannabis (ECD 1) étaient des séances plus courtes (60 min contre 10 min, rapport de cotes (RC) : 0,72; P < 0,001); des séances moins fréquentes (chaque jour contre chaque mois, RC : 0,68; P < 0,001); des interventions plus courtes (3 mois contre 1 mois, RC : 0,80; P < 0,01); des interventions basées sur la technologie (contre en personne, RC : 1,17; P < 0,05). Les préférences en lien avec les sessions de rappel post-intervention (ECD 2) incluaient davoir accès à de telles sessions (contre ne pas y avoir accès, RC : 3,53; P < 0,001) et avoir des sessions de rappel plus courtes (3 mois contre 1 mois, RC : 0,79; P < 0,01). Près de la moitié des participants préféraient réduire l’usage du cannabis comme but principal de l’intervention (contre l’utiliser de façons moins nocives ou éviter des situations risquées).
Conclusions: Il faut plus de recherche pour déterminer si les interventions de réduction des méfaits basées sur la technologie pour le cannabis qui intègrent ces préférences se traduisent par un plus grand engagement et de meilleurs résultats chez les personnes avec une PP.
Hyperlien
https://doi.org/10.1177/07067437241242395
Publication du membre
Dre Amal Abdel-Baki
Appartenance aux volets
Année
2024