Community Treatment Orders use Among Persons With a First Episode of Psychosis in Quebec.

Notice bibliographique

Nguyen, M. T., Sicotte, R., Pires De Oliveira Padilha, P. et Abdel-Baki, A. (2022). Community Treatment Orders use Among Persons With a First Episode of Psychosis in Quebec. The Canadian Journal of Psychiatry.

Résumé

Objectifs
L’intervention précoce pour premier épisode psychotique (PEP) peut réduire la durée de la psychose non traitée et améliorer l’évolution clinique et fonctionnelle. Cependant, la mauvaise observance au traitement est fréquente. Les données sur l’utilisation des ordonnances d’autorisation de soins (OASs) pour les PEPs comme moyen d’améliorer l’observance au traitement sont limitées. Dans le contexte de programmes d’intervention précoce pour premiers épisodes psychotiques (PIPs), la présente étude vise à décrire 1) la fréquence d’utilisation des OASs 2), la tendance de l’utilisation des OASs dans le temps 3), les raisons de requêtes d’OASs, et 4) les caractéristiques au départ des patients PEP ayant eu une OAS comparés à ceux n’ayant pas eu d’OAS.

Méthode
Une étude prospective longitudinale de cinq ans décrivant l’utilisation des OASs chez les personnes ayant eu un PEP admises à deux PIPs de Montréal, Québec, de 2005 à 2013. À l’admission au programme, puis annuellement pendant 5 ans, les données sur les OASs ont été recueillies par révision des dossiers médicaux. Les caractéristiques à l’admission (incluant les données sociodémographiques, la sévérité de la maladie, le fonctionnement et l’utilisation de substances), ont été évaluées par entrevues, questionnaires standardisés, révision des dossiers médicaux. Des analyses descriptives ont été faites, et les patients PEP sous OAS durant le suivi et ceux sans OAS ont été comparés à l’aide d’analyses de variance, de test chi carré et de régression logistique multivariée.

Résultats
Parmi les 567 patients PEP, 19,2 % ont eu une OAS. Les principales raisons de requêtes d’OAS étaient d’éviter une détérioration de l’état mental, du fonctionnement social, des comportements dangereux envers eux-mêmes eux ou les autres et l’itinérance. Les patients PEP ayant eu une OAS avaient un moins bon fonctionnement pré morbide et à l’admission, des symptômes plus sévères et un moins bon fonctionnement social à l’admission, incluant des problèmes judiciaires et une situation d’itinérance.

Conclusions
Les OASs peuvent être un outil pour améliorer l’observance au traitement, qui est cruciale pour prévenir la rechute dans le PEP. Toutefois, comme il s’agit méthode coercitive qui limite les droits fondamentaux d’une personne, plus de recherches sont nécessaires pour en évaluer les effets sur la vie des patients, les résultats cliniques et fonctionnels ainsi que l’expérience des patients, de leurs proches et des soignants.

Hyperlien

https://doi.org/10.1177/07067437221125284

Publication du membre

Dre Amal Abdel-Baki

Appartenance aux volets

Année

2022