Anicinabe Aki – Invisible No More: Indigenous Urban History in the Abitibi Region.

Notice bibliographique

Radu, I. et Wiscutie-Crépeau, N. (2023). Anicinabe Aki – Invisible No More: Indigenous Urban History in the Abitibi Region. Urban History Review / Revue d’histoire urbaine, 51(2).

Résumé

Cet article explore l’historiographie autochtone de la ville de Senneterre et de la région de l’Abitibi au Québec. Située au cœur de l’organisation sociale et spatiale ancestrale et contemporaine de trois nations autochtones – Anicinabe, Crie (Iiyiuu/Iinuu) et Atikamekw Nehirowisiw –, Senneterre jouit d’une spécificité qui permet une analyse plus nuancée de l’urbanité autochtone qui repose sur les traditions épistémologiques autochtones de parenté, de responsabilité et de l’éthique du « care ». Nous nous intéressons donc à la façon dont le Centre d’entraide et d’amitié autochtone de Senneterre (et, plus largement, le mouvement national et provincial des Centres d’amitié), par l’intermédiaire d’une politique du « care », s’est constamment dissocié des principes coloniaux pour construire et matérialiser une vision centrée sur la création d’un chez-soi et tisser le sentiment d’appartenance des familles autochtones exclues de l’imaginaire de cette petite ville. Les autrices montrent comment le Centre d’amitié et ses membres ont contribué au réexamen des fondements analytiques et conceptuels de l’urbanisation autochtone, en passant d’un processus d’acculturation, de dépossession culturelle et territoriale et d’assimilation à une démarche de renforcement des identités autochtones contemporaines et d’épanouissement d’une société civile autochtone, dans un lieu où l’espace urbain ne peut être isolé de la présence souveraine, complexe et imbriquée des Peuples autochtones.

Hyperlien

https://doi.org/10.3138/uhr-2022-0032

Publication du membre

Nancy Wiscutie-Crépeau

Appartenance aux volets

Année

2023