Qui sont les preneuses de risque ? L’intention d’adopter des conduites à risque chez les étudiantes postsecondaires québécoises.

Notice bibliographique

Joubert, S.-M., Carpentier, J., Plourde, C., Marcotte, J., Brunelle, N. et Admo, N. (2015). Qui sont les preneuses de risque? L’intention d’adopter des conduites à risque chez les étudiantes postsecondaires québécoises. Drogues, santé et société, 14(1), 152-170.

Résumé

Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire qui visait à étudier la propension à la prise de risque d’un échantillon d’étudiantes québécoises de niveau postsecondaire âgées entre 18 et 30 ans et à comparer cette propension en fonction de variables sociodémographiques (âge, statut civil, milieu de vie, niveau de scolarité). L’échantillon était composé de 233 étudiantes recrutées dans une université québécoise et dans un établissement de niveau collégial (X = 22,14 ans, ET = 2,89). Les participantes, recrutées à l’aide d’affiches publicitaires, devaient répondre à une version électronique de l’échelle DOSPERT révisée pour adultes (Domain-Specific Risk-Taking scale for adults) en version française (Blais et Weber, 2006) qui mesure l’intention d’adopter un comportement à risque et à laquelle huit questions ont été ajoutées concernant la probabilité de prise de risque en matière de sexualité, de consommation de substances psychoactives et de conduite automobile. Les résultats indiquent que 24,9 % des étudiantes sondées estiment probable qu’elles puissent avoir un rapport sexuel avec une personne rencontrée quelques heures auparavant. De plus, 15,1 % des étudiantes estiment probable qu’elles adoptent des comportements sexualisés (se dévêtir, attitude aguichante) dans un bar ou une fête et cette propension augmente considérablement s’il y a consommation de substances psychoactives (25,4 %). La consommation volontaire d’ecstasy est d’ailleurs estimée comme probable ou très probable pour 16,3 % de l’échantillon. De façon plus générale, les résultats à l’échelle DOSPERT indiquent que la propension à la prise de risque dans les domaines sociaux, des activités récréatives et de la santé et la sécurité est en moyenne plus élevée que la propension à la prise de risque dans les domaines de l’éthique ou des finances chez les étudiantes. De plus, la tendance à la prise de risque dans certains domaines varie en fonction de l’état civil, de la parentalité, du milieu de vie, du niveau de scolarité et de la propension à la prise de risque en soi.

Hyperlien

https://doi.org/10.7202/1035553ar

Publication du membre

Natacha Brunelle
Julie Marcotte

Appartenance aux volets

Année

2015