Des rencontres de proximité : le prendre soin de soi des intervenants au coeur de l’intervention solidaire pour joindre les jeunes en marge : deuxième partie.

Notice bibliographique

Aubin, D., Abdel-Baki, A., Baret, C., Cadieux, C., Glaize, A., Hill, T. et al. (2012). Des rencontres de proximité : le prendre soin de soi des intervenants au coeur de l’intervention solidaire pour joindre les jeunes en marge : deuxième partie. Santé mentale au Québec, 37(1), 13-30.

Résumé

Le travail de proximité auprès des jeunes en situation de grande précarité soulève chez les aidants beaucoup d’émotions et d’interrogations tout en les confrontant à leur propre souffrance et à leurs fragilités. Afin de les aider à aider et contrer le risque de traumatisation vicariante, des espaces de parole et des lieux d’échange avec un tiers ont été créés dans divers milieux d’intervention. L’objectif étant de permettre aux intervenants d’élaborer ce que leur travail leur fait vivre, et de préserver ainsi leur équilibre et leur capacité de penser. Par le biais de discussions cliniques de groupe ou individuelles, ces échanges favorisent la prise de distance et autorise de nouvelles perspectives du travail d’intervention. C’est pourquoi le soutien entre pairs est apparu un élément incontournable pour les psychologues et thérapeutes qui soutiennent non seulement les jeunes mais les intervenants qui les aident. La mise sur pied de nos rencontres de proximité, fruit de ce constat, permet de maintenir la flamme sans se brûler. La question de la marginalité des intervenants qui travaillent auprès des jeunes sans domicile fixe — de même que la nôtre — est soulevée. Tantôt par l’absence de lieu fixe de rencontre symbolisant traditionnellement la stabilité, tantôt par la flexibilité requise du cadre d’intervention pour joindre cette population, tantôt par l’ouverture à l’altérité et plus précisément à la différence qui dérange quand elle soulève l’angoisse que cet être désaffilié pourrait bien être soi ! S’agit-il vraiment de marginalité ou d’un positionnement particulier visant une dénonciation constructive de la stigmatisation, de l’exclusion injuste que subissent les jeunes qui présentent des problèmes de santé mentale et de toxicomanie qui les mettent à risque d’itinérance ? Ni missionnaires, ni sauveurs, simplement des accompagnants pleins d’espoir aux côtés d’individus qui veulent se tenir debout et avoir une place dans notre société.

Hyperlien

https://id.erudit.org/iderudit/1012641ar

Publication du membre

Dre Amal Abdel-Baki

Appartenance aux volets

Année

2012